Maîtrisons la production pour maintenir nos prix !
A la question posée « Après 2015, quel avenir pour les producteurs de lait », les industriels répondent : « restructuration et exportation », sans dire que la conséquence en sera logiquement une baisse drastique du nombre d'éleveurs laitiers.
Depuis sa création, la Confédération paysanne s'est battue pour revendiquer un revenu pour un volume produit (le quantum). L'objectif est que l'offre ne dépasse pas la demande. Quand il y a trop de lait, le prix est bas !
La contractualisation, qui ne prend pas en compte les coûts de production, sera favorable à l'industrie, pas aux producteurs.
Faire croire aux producteurs que leur avenir est dans l'exportation est un leurre : l'industrie et la grande distribution veulent surtout bénéficier d'une matière première à des prix plus bas.
L'organisation mise en place par la filière « comté », à travers son plan de campagne et en s'appuyant sur un cahier des charges rigoureux, démontre bien l'utilité de la maîtrise de la production. Elle garantit un revenu aux producteurs.
D'une manière générale, une politique forte, ou l'état gère la répartition du lait sur le territoire et entre les producteurs, est plus que jamais nécessaire pour ne pas laisser les producteurs, maillons faibles du secteur, entre les mains des firmes d'amont et d'aval.